Impressions 3D pour l’aquarium

Comme cadeau, ma sœur s’est lancée dans l’acquisition de poissons pour ses enfants. Un retour dans nos souvenirs d’enfance et une initiation bien commune à des animaux de compagnie. Je me suis dit, mais quelle belle occasion pour utiliser l’imprimante et aider ces enfants à configurer l’aquarium selon leurs désirs! À peine lancé dans mes recherches, que je réalise que tout n’est pas aussi simple que je l’aurais cru! Contamination de l’eau, empoisonnement pour les poissons et dégradations des matériaux dans l’eau, multiples semblent les complications possibles en intégrant les impressions 3D à un aquarium. Je n’ai pas trouvé la réponse absolue pour la solution parfaite, mais je vous expose mes recherches pour vous tenter de vous guider dans vos réflexions.

Dégradation des matériaux et émanations toxiques.

Les différents plastiques sont fabriqués avec différents additifs. Ceux-ci peuvent se dissoudre dans l’eau et contaminer celle-ci. Première recommandation qui en découlent est l’utilisation de matériaux les plus pure possible.

PLA

Utilisez des PLA ayant le moins d’additifs ou identifié “food-safe” pour réduire les risques au minimum. Évitez tout filament ayant divers attributs tels que réfléchissant dans le noir, différent remplissage (bois, carbone ou autres) et même certains colorants.

Tout cela est bien beau, mais même avec un matériel pur, le PLA pose un problème. Celui-ci n’est pas nécessairement toxique, mais il est biodégradable. Il absorbe donc l’eau et se désintègre tranquillement. D'où l’importance d’avoir le moins d’additifs possible.

ABS

Les filaments d’ABS présentent les mêmes problématiques. Plusieurs sont composés d’additifs toxiques. Certains ABS blancs, plus purs, semblent considérés plus sécuritaires par la communauté. Bon côté de l’ABS est qu’il n’est pas biodégradable alors il ne sera pas affecté par l’eau.

SLA

Le procédé consiste à durcir une résine à l’aide d’un laser ou d’une projection. Les dangers de ce procédé sont donc les résidus de résine qui ne sont pas totalement polymérisés. Si notre impression n’est pas adéquatement nettoyée ou entièrement durcie, on se retrouve encore avec les mêmes problèmes de contamination chimique dans l’eau.

Je suis tombé sur cet article qui expose une première analyse sur la question. Comme mentionné dans le texte, la recherche est sur les différents procédés, mais n’est pas encore allée en profondeur dans l’identification des produits chimiques responsables de ces problèmes. Pour la partie STL, il est aussi question des différentes méthodes de nettoyages des pièces après l’impression. En restant dans les grandes lignes, aucun des procédés n’est inoffensif, mais une résine nettoyée à l’alcool jumelé avec un traitement UV présente le meilleur résultat. Ainsi, on vient s’assurer d’éliminer et de durcir adéquatement un maximum de résidus de résine.

Solution, un scellent!?

Les discussions que l’on trouve sur les blogues et divers sites pour contrer cette problématique de contamination résiduelle sont l’utilisation d’un scellant. Le but est de créer une barrière entre les différents plastiques et l’eau afin d’éviter toute contamination entre ceux-ci. Je comprends l’idée, mais ce que je trouve absurde est qu’à cette étape on dirait que tous les efforts qui ont été faits précédemment sont soudainement complètement oubliés. Je m’explique.

Les produits proposés sont;

          

Mais encore… ces finitions doivent également dégager certaines toxines… C’est seulement une supposition, étant donné la composition de ces produits, mais je n’ai pas encore de recherche à l’appui de cette hypothèse. Je vous laisse donc juger de cette option vous-même.

Par contre, si scellant à mettre il y a, j’adhère plus à l’école de penser d’un produit respectant les normes alimentaires.

Si un produit est considéré comme étant adéquat pour être en contact avec notre nourriture, j’ose croire qu’ils doivent avoir un niveau plutôt bas ou nul de toxicité, lorsqu’adéquatement appliqué.

Époxy grade alimentaire

          

Le Modpodge est aussi souvent mentionné dans les groupes. Je souhaite le mentionné étant donné que c’est facile à utiliser et très accessible.

Le produit que nous connaissons tous est identifié comme non toxique, mais malheureusement ce n’est pas un produit approuvé FDA. Souvent, un contact direct avec la nourriture ou la bouche est déconseillé. Par contre, cette marque bien connue propose aussi des époxys qui ont le sceau FDA.

L’avantage des scellants, selon moi, est si vous souhaitez ajouter un peu de vie et de couleurs à vos impressions. Ainsi vous offrez une belle protection a une peinture par exemple, et ce peut importe l’expression de votre art.


Voici quelques modèles trouvés sur internet pour vous inspirer

Caches

Plantes

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